Comment créer son entreprise quand on est une femme ?
La création d’une entreprise n’est pas une mince affaire. La bataille s’annonce encore plus féroce pour les femmes entrepreneures. Prises entre les préjugés et la misogynie, elles sont submergées d’appréhension à l’idée d’affronter le monde résolument masculin de l’entrepreneuriat. Pour devenir entrepreneur et transformer ses idées en entreprise lucrative, la clé de la réussite du projet réside dans les quatre points qui suivent.
Rester confiante pour surmonter les obstacles
La peur de l’échec et les doutes sur le succès financier sont les barrières auxquelles tous les entrepreneurs se heurtent. Cependant, 54 % des petites entreprises sous la gestion d’une femme présentent moins de risque de faillite que celles des hommes, selon Manageo en 2019.Le JDD souligne également que les projets dirigés par une femme sont à 8 % plus rentables que ceux dirigés par un homme. L’entrepreneuriat est un domaine masculinisé. En effet, en 2019, la gent féminine n’occupe que 40 % des créateurs d’entreprise.
La confiance reste la meilleure arme pour effondrer ces murs. Afin de vous motiver davantage, renforcez également vos compétences et élargissez vos connaissances.
S’entourer des bonnes personnes
La création d’une entreprise passe par le contact avec des experts de l’entrepreneuriat, en l’occurrence : des organismes spécialisés, un avocat et un expert-comptable. Les Chambres de Commerce et de l’Industrie (CCI), BPI France et l’Agence Pour la Création d’Entreprises (APCE) rassemblent les principales institutions spécialisées dans le domaine. Les CCI vous détaillent les procédures à entreprendre. BPI France vous conseille sur les méthodologies de gestion de projets, les techniques commerciales et les stratégies marketing. APCE vous accompagne dans les parties analyses et promotions.
L’avocat explique les spécificités juridiques dans les domaines fiscaux, sociaux et commerciaux. Il vous assiste dans la rédaction de vos actes juridiques. Son expertise vous sera d’un grand secours dans la mise en conformité des documents aux exigences règlementaires.
L’expert-comptable possède une vision innovante du monde de l’entrepreneuriat et de l’environnement économique. Son rôle est de renforcer votre crédibilité auprès des investisseurs.
Intégrer les réseaux d’entrepreneuriats féminins
Les soutiens d’autres femmes entrepreneures sont toujours les bienvenus. Nombreuses sont les associations féminines dédiées à l’entrepreneuriat. Elles conseillent, guident et aident les porteurs de projet. Au besoin, elles vous mettent en relation avec des fournisseurs et des potentiels clients. Il existe entre autres :
- Business O Féminin ;
- Paris Pionnières ;
- Réseau Mampreneures ;
- Association Force Femmes ;
- Le réseau des Femmes Chefs d’Entreprise ;
- Action’elles ;
- Financi’
Elles ont pour mission d’encourager l’entrepreneuriat au féminin et d’ainsi réduire l’écart grandissant concernant l’inégalité des deux sexes dans le secteur. Elles proposent aussi leur soutien aux chefs d’entreprise en difficulté.
Prétendre aux aides à la création d’entreprises
L’organisme France Active a mis en place la Garantie ÉGALITÉ Femmes. Il s’agit d’un dispositif visant à faciliter l’accès des femmes entrepreneuses aux crédits bancaires, dans le cadre du financement de leur projet. L’aide s’adresse à toutes les entreprises, toutes formes juridiques confondues. Son éligibilité repose sur un unique critère : la direction d’une entreprise créée ou reprise depuis moins de 3 ans par une femme. Son accès ouvre les portes à une garantie de prêts à la création d’entreprises. Le dispositif applique une quotité garantie maximale de l’ordre de 80 %, dans la limite de 50 000 euros (Source :les-aides.fr 2020). En contrepartie, le bénéficiaire verse à l’organisme prêteur un montant de 2,5 % de la somme totale perçue.
Vous pouvez aussi bénéficier du CLEFE (Clubs Locaux d’Épargne pour les Femmes qui Entreprennent). L’association Racines en est l’auteure et propose des prêts aux femmes créatrices d’entreprise. Exempt de garantie, le CLEFE octroie un taux d’intérêt préférentiel, en fonction des capacités économiques du débiteur. L’association ajoute à la formule un accompagnement, une mise en relation avec des centres d’appui et un soutien psychologique.