Pourquoi le marché du crowdfunding immobilier décolle-t-il ?

De plus en plus d’investisseurs, qu’ils soient détenteurs de gros portefeuilles ou simplement petits épargnants, se laissent tenter par le phénomène du crowdfunding immobilier. Le principe du financement participatif profite à quasiment tous les acteurs du processus, et ce à moindre risque. Profitant de ce succès, de nombreuses plateformes telles Homunity.com ont vu le jour sur le web.

D’où vient cette pratique ? Comment fonctionne-t-elle et pourquoi ? Cet article vous apportera quelques réponses.

A la source du financement participatif : le milieu de l’art

Tout le monde se souvient du chanteur Grégoire et de son succès phénoménal grâce à la plateforme de financement participatif en ligne, My Major Company. D’autres sites dédiés tels Kickstarter ont vu le jour sur le web, permettant à de nombreux artistes de monter des projets qu’ils n’auraient pas pu réaliser autrement.

Des réalisateurs, des musiciens ou des concepteurs de jeu vidéo sont ainsi en mesure de lever des fonds en se basant sur une communauté déjà acquise à leur style, ce qui leur permet de s’affranchir des modes de financement traditionnels. Sur le principe du don contre don, les contributeurs reçoivent un exemplaire de l’album, du film ou du jeu une fois la production terminée.

Cette pratique existe par ailleurs sous d’autres formes dans le monde de l’entreprise, que vous pouvez découvrir en cliquant ici.

Comment fonctionne le crowdfunding immobilier ?

C’est sur un principe similaire que fonctionne le crowdfunding immobilier. En premier lieu, des promoteurs soumettent des projets et définissent un montant minimum à atteindre dans le cadre de sa levée de fonds. Les contributeurs, qui peuvent être de gros investisseurs ou des épargnants modestes, choisissent ceux qui leur paraissent les plus intéressants et investissent de petites sommes, souvent à partir de 1 000€.

Lorsque le montant défini est atteint, le promoteur concerné peut le percevoir et ainsi compléter son apport personnel. Il bénéficie alors d’un pouvoir supplémentaire dans le cadre de sa négociation d’emprunt auprès des banques, et peut profiter de taux d’intérêt intéressant.

Cette méthode ne permet pas de s’affranchir complètement des modes de financement classiques, mais permet aux promoteurs de diversifier les chantiers en diminuant le coût de l’emprunt. Une fois que les logements sont construits et vendus, les contributeurs perçoivent les bénéfices en fonction de la somme investie.

Les raisons du succès pour les investisseurs et les promoteurs

Si comme l’évoque Immoz.info, des erreurs sont à éviter, tous les acteurs du processus y trouvent leur compte. Les promoteurs parce qu’ils n’ont plus à se préoccuper de la constitution de leur apport, et les contributeurs parce qu’ils profitent d’un retour sur investissement à court terme et à moindre risque.

En effet, contrairement à la Bourse, le crowdfunding immobilier présente un certain nombre de garanties. Il est bien plus facile de prévoir une éventuelle fin de chantier anticipé que les fluctuations parfois brutales des marchés de capitaux. De plus, certaines plateformes imposent aux promoteurs de disposer du permis de construire avant de s’engager à leurs côtés, ce qui fournit une véritable garantie aux contributeurs.

Et contrairement aux placements sans risque tels que les livrets d’épargne réglementés, le rendement du crowdfunding immobilier tourne autour des 10%. Loin du taux d’intérêt du livret A, à 0,75% jusqu’en juillet 2017, mais qui pourrait bien continuer à chuter alors même qu’il est déjà descendu sous la barre de 1% !

Autrement dit, les raisons du succès de cette pratique sont multiples. C’est d’abord une réussite qui tient d’abord à son aspect « démocratique », dans la mesure où il fait participer des acteurs privés et réduit l’emprise des banques sur les projets. C’est ensuite un phénomène attractif, permettant aux participants d’espérer des rendements élevés, à court terme, et en relative sécurité.