La vérité sur le fonctionnement du Crédit

Lorsqu’un établissement bancaire accorde un crédit, il faut savoir que, contrairement à ce que l’on croit, le somme allouée ne provient pas du dépôt préalable d’un épargnant. En réalité, la banque crée elle-même l’argent qu’elle prête.

Les banques sont tenues de ne posséder qu’environ 8% en fonds propres des sommes qu’elles prêtent.

A ce titre, on peut donc estimer que les banques ne “prêtent” pas, au sens littéral du terme, mais qu’elles ne font qu’émettre de la monnaie.

 

La monnaie ainsi créée est appelée monnaie temporaire puisque les emprunteurs doivent la restituer à une échéance donnée (par opposition à la monnaie permanente qui constitue la masse monétaire réelle) On estime que la monnaie ainsi émise par le système bancaire représente 85% de la monnaie totale en circulation.

Cet état de fait soulève deux questions :

La première est de savoir pourquoi les banques sont amenées à fabriquer de la monnaie. La réponse est que la monnaie émise par la BCE est très insuffisante. Le crédit ne serait donc qu’un remède à la pénurie monétaire.

La seconde est de savoir pourquoi un débiteur insolvable est un problème pour une banque, puisque l’argent prêté est fictif et provisoire. Si la banque ne récupère pas son prêt, cela ne génèrera aucune perte pour elle. On ne voit donc pas très bien où se situe le problème.

De plus, il ne faut pas oublier que l’emprunteur doit verser des intérêts, c’est-à-dire du “loyer” de l’argent. Mais pourquoi verser des intérêts sur de l’argent fictif ? Ainsi le système bancaire perçoit un revenu pour le simple fait d’avoir émis temporairement de la monnaie. N’est-ce pas de l’argent facilement gagné ?

De tout ceci il ressort qu’en réalité un crédit est un processus par lequel le système bancaire émet une monnaie provisoire et facture cette émission à l’emprunteur.

On peut donc supposer que, si la BCE remplissait son rôle et émettait de la monnaie en quantité correspondante aux échanges commerciaux d’un pays, le système de crédit n’aurait plus d’aucune utilité.

G Denamps